« Quand j'étais jeune, nos eaux regorgeaient de poisson scie, Kampainyinh dans notre langue. Un poisson très important dans notre culture, qui a aujourd'hui disparu. Avec lui, une partie de notre identité culturelle s'est évanouie. Ce poisson n'est pas simplement destiné à être consommé, il est également un totem, qui relie notre culture et les membres de notre communauté à l'environnement. Il fait partie de moi comme je fais partie de lui. Je voudrais revoir ce poisson si important pour notre culture frayer à nouveau dans nos eaux. Poissons et animaux sont nos totems. Ce sont mes ancêtres, ils définissent la terre à laquelle j'appartiens. Lorsque nous mourrons, nous devenons des totems ; ils font partie de nous et nous faisons partie d’eux. Nous leur rendons hommage par nos chants, nos danses et nos oeuvres. »
Les sculptures en ghostnets de Sid Bruce se font le porte-voix d’hommes et de femmes qui nous rappellent que lorsqu’une espèce disparaît, c’est l’humanité entière qui se retrouve orpheline.