Cette toile au dessin très stylisé s'inspire des jilamara, ces motifs claniques que les habitants de Melville peignent sur le corps et le visage des danseurs à l'occasion des deux grandes cérémonies qui structurent leur vie religieuse : celle, funéraire et initiatique appelée Pukumani et celle, liée à des rites de fécondité, dite Kulama.

Les jilamara sont peints en usant de diverses ocres naturelles trouvées sur l’île. Ils permettent aux danseurs d’incarner des héros mais également de ne pas être reconnus par les mauvais esprits, les maputirti.  Dans cette toile, la grande densité des ocres crée un contraste unique qui, allié aux motifs apposés de façon circulaire, donne à la toile une grande vibration.