Niah Juella Mcleod est une artiste aborigène issue du métissage et descendante des peuples Monero, Wandandian et Yuin, du sud-est de l'Australie. Elle est la fille de Kathrin Sharp, artiste peintre, et de Bobby Mcleod, militant aborigène, poète, guérisseur, musicien et ancien du peuple Yuin.
Son travail illustre son approche identitaire et les questionnements qu’elle porte sur ses racines, à la fois aborigènes et occidentales. Niah Juella Mcleod réimagine les traditions ancestrales de son peuple et propose un récit moderne lié à son territoire.
Niah Juella Mcleod utilise une pipette ou une épine d’échidné (petit animal typique de la faune australienne) pour apposer de fines lignes en relief sur la toile. Ces lignes se détachent ou se fondent dans le fond préalablement travaillé. En rapprochant les lignes entre elles, Niah Juella Mcleod insuffle une énergie et suggère une onde fluide qui parcourt le tableau.
En particulier, l'artiste représente à travers ces délicates lignes des fils de pêches, nommés Waraawara en langue aborigène. Sur la partie droite de la toile, cet amas de cercles concentriques rappellent les codes de la peinture aborigène et notamment la présence d'un point d'eau. Ainsi, l'artiste fait référence ici à une session de pêche.