« Pirlinyanu» de Julie Nangala Robertson illustre son langage visuel unique, mêlant expérimentation stylisée et narration ancestrale. Grâce à une perspective aérienne et une palette monochromatique distinctive, les peintures de Julie représentent les caractéristiques topographiques de Pirlinyanu, son pays traditionnel. Elle utilise différentes tailles de points pour créer des formes spécifiques et des repères, en ajoutant des surpoints détaillés.
Dans cette œuvre, Julie illustre son Ngapa Jukurrpa (Water Dreaming), lié au pays traditionnel de son père à Pirlinyanu, un affleurement rocheux du désert de Tanami, à l’ouest de Yuendumu et près de la frontière avec l’Australie-Occidentale.
Julie Nangala Robertson, l’une des cinq filles de l’artiste de renommée internationale Dorothy Napangardi, peint depuis la fin des années 1990 et a souvent travaillé aux côtés de sa mère. Ses œuvres représentent fréquemment Pirlinyanu, un site majeur du Water Dreaming (Ngapa Jukurrpa) dans le désert de Tanami, en direction de Mina Mina, le pays traditionnel de sa mère.
Pirlinyanu est remarquable pour ses trous d’eau et l’abondance de nourriture du bush. Savoir quels rochers déplacer permet d’accéder à l’eau douce dans des puits naturels profonds, une compétence essentielle pour survivre dans ce paysage désertique. Sans cette connaissance, on pourrait croire que cette région aride est dépourvue d’eau.
Récemment, Julie a modifié l’orthographe de son nom de famille en Robertson, pour l’aligner sur celui de ses proches à Yuendumu, son père Windy l’ayant initialement mal orthographié. L’art de Julie, récompensé par le Telstra Aboriginal Art Award en 2023, témoigne de son profond lien avec son héritage culturel et le paysage naturel.