La communauté aborigène de Pormpuraaw se trouve au nord-ouest du Queensland, sur la péninsule du Cap York, au bord de la mer de Carpentarie. Le climat y est typique de celui des savanes tropicales : forte chaleur tout au long de l’année et mousson annuelle dont les pluies diluviennes font monter le niveau des rivières environnantes et transforment Pormpuraaw en une île, isolée du reste du monde pendant plusieurs mois.
Le manque d’infrastructures, allié à l’éloignement des grandes villes a permis aux habitants de la région de préserver leurs traditions et de continuer de pratiquer leurs cérémonies religieuses ancestrales. La sacralisation de la nature et de la faune faisant partie du quotidien de ces peuples animistes, la représentation d’espèces marines s’est imposée aux artistes de Pormpuraaw quand il s’est agit de se défaire des ghostnets qui s’échouent sur la côte.
Avec cette oeuvre, Christine illustre une croyance locale. Ainsi, sur la terre de son peuple pousse un arbre que personne n’a le droit de couper. Si un bout en est coupé malgré tout, la mer se retrouve infestée de méduses qui rendent la pêche impossible.