Abie Loy fait partie de la nouvelle génération des artistes de la communauté d’Utopia, en plein coeur du désert australien. Elle a commencé à peindre en 1994 sur les conseils de sa grand-mère, la célèbre Kathleen Petyarre, qui l’a guidée dans ses premiers travaux, inspirés des « rêves » dont elle est la gardienne rituelle.
Dans cette oeuvre, elle représente cette plante du bush fragile et délicate : la sensitive. A peine touche-t-on ce végétal qu’il s’anime et se rétracte.
Remarquable par la variation sur le thème du dot painting, l’impression de respiration qui s’en dégage, le caractère hypnotique des motifs animés d’un mouvement à la fois centrifuge et centripète, cette toile prouve elle-même le haut degré de conscience et de réussite esthétique auxquelles Abie Loy est parvenue – preuve de la grande qualité de la peinture du désert et de son inventivité propre.