Arts d'Australie - Stephane Jacob, art aborigene
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L'ART AUSTRALIEN

L'art aborigène australien en Terre d'Arnhem Centrale
Les principales communautés artistiques aborigènes : histoire, style, artistes
(Cliquez sur la region ou la communauté qui vous intéresse)

Carte des communautés aborigcnes

Située entre la rivière Liverpool et la rivière Blyth cette région aborigène est célèbre pour ses peintures sur écorces dont on dit que la technique a été transmise aux Aborigènes des premiers temps par les Esprits Mimih eux-mêmes – ces divinités des airs vivant dans les grottes de la côte dont elles ont couvert les parois de leur propre représentation longiligne. La communauté de Maningrida est elle-même le centre artistique le plus important de la région.
D'abord connues des seuls missionnaires installés en Terre d'Arnhem puis des anthropologues, ces œuvres retinrent dès l'entre-deux guerres l'attention des artistes occidentaux comme André Breton qui en possédait dans sa collection et leur consacra en 1962 une étude "Main première" qui servit de préface à l'ouvrage du grand découvreur de cette culture, Karel Kupka : Un Art à l'état brut (Lausanne, éd. Clairefontaine, 1962). Cette étude qui insiste sur "l'acte créateur" au sein plein que constitue la réalisation de ces oeuvres est d'ailleurs reprise dans le recueil Perspective cavalière(Paris, Gallimard, coll. "L'Imaginaire", 1970)
Comme dans toute la Terre d'Arnhem centrale, ces peintures jouent encore un rôle important dans les cérémonies religieuses héritées du Temps du Rêve : évoquant la geste des Grands Ancêtres, elles servent en effet de support à la transmission des secrets que les initiés se transmettent : comment le monde fut créé ; comment cette création se poursuit de saison en saison ; comment se transmettent ses mystères très souvent symbolisés par la mise en scène des actes d'avaler et de régurgiter. En outre, décorées de rarrk, elles tirent de ces motifs l'énergie qu'ils symbolisent et, de ce point de vue, constituent des objets proprement magiques.
Du point de vue des scènes représentées, les peintures sur écorce combinent le plus souvent le style figuratif propre à l'art pariétal et le style abstrait (hachures) propre aux écorces rituelles. En fait la Terre d'Arnhem centrale joue un rôle de transition entre les œuvres figuratives de l'Ouest et celle, où dominent les hachures, de l'Est.
Elles se caractérisent également par le style dit aux "rayons X" qui révèlent l'intérieur des corps.. Ce sont avant tout ceux de Grands Ancêtres comme les génies des éclairs Narrangem et Naldaluk et les Sœurs Wagilag ou le Serpent Wititji dont la légende rapporte les combats épiques auprès du site sacré de Mirrarrmina. Le plus ancien tableau qu'on connaisse de cette région (il date de 1937) est d'ailleurs consacré aux sœurs Wagilag, divinités des eaux douces, tandis que les deux sœurs et le frère Djang'kanu, créateurs de la faune marine, règnent sur les eaux salées. Mais, il peut aussi s'agir d'animaux familiers de la faune: oiseaux, kangourous, varans, et animaux marins - veaux de mer, requin, crustacés, tous souvenir du temps où, il y a 10000 ans, le niveau de la mer s'est élevé, pénétrant dans les vallées côtières où vivaient les Aborigènes et où leur mythologie "terrienne" intégra ces nouveaux éléments aquatiques. Bien sûr, a flore a aussi sa place dans l'iconographie de cette région : igname, fleurs, fougères, eucalyptus. Et signalons enfin le rôle qu'y joue et le feu et l'eau et, plus étonnants, les quatre variétés de miel, honorées au même titre que les autres Grands Ancêtres des tribus aborigènes.
L'art de cette partie de la Terre d'Arnhem ne se limite cependant pas à la peinture sur écorce : maints artistes réalisent aussi des sculptures comme celles réalisées par Brian Nyinawanga sur le modèle des objets rituels (figures d'animaux ou d'hommes, reproduction d'ossements peints) ou bien des esprits Mimih. Il faut également mentionner la réalisation de sacs cérémoniels (ou dilly) tressés en fibres végétales et peints de vives couleurs naturelles (bleu, rouge, rose, jaune) ou de parures (diadèmes, ceintures, pagnes) dont les Aborigènes se parent à l'occasion de leurs cérémonies religieuses.

LES ARTISTES ABORIGÈNES de la TERRE d'ARNHEM CENTRALE

Si, sur le modèle des plus anciens peintres sur écorces, beaucoup d'artistes contemporains restent anonymes, dès les années 1950-60 un certain nombre d'individualités se sont fait reconnaître, tels Dawidi Djulwarak, auteur d'un important cycle des Sœurs Wagilag en 1965. Parmi les peintres de la génération suivante, mentionnons Paddy Dhatangu au style très dense qui choisi de saturer le support de l'écorce d'objets (troncs funéraires, par exemple) et de motifs animaliers et floraux qui rendent invisible le fond et le peintre et sculpteur d'Esprits Mimih Paddy Fordham Wainburranga. Enfin au titre des sculpteurs contemporains citons aussi Lena Yarinkura qui excelle dans des représentations tressées de sirènes Yawkyawk, Bob Burrawal , Crusoe Kurdall et Samson Bonson pour leurs totems monumentaux.

  Quelques références :
Musée du Quai Branly, Musée des Confluences à Lyon, Musée d'Art Contemporain les Abattoirs à Toulouse,
Musée de la Musique, Museum d'histoire naturelle de Lille, Musée d'Art et d'Histoire de Rochefort, Musée des Arts d’Afrique et d’Asie de Vichy, Fondation Burkhardt-Felder - Musée La Grange à Môtiers en Suisse, Fondation Electricité de France, Fondation Colas, Banque Dexia ...

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