Art Aborigène
 

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Art aborigène, Dennis Nona, Bia
Dennis Nona - "Bia" (DN049)

Bia
Linogravure, kaidaral, coloré à la main, éd.85, 120 x 80 cm

Bia était un Aborigène originaire de Cowell Creek sur la péninsule du Cap York, à la pointe nord de l’Australie. Cette estampe est le récit visuel de ses voyages épiques.

Bia possédait une lance magique qu’il aimait lancer sur la plage. En certaines occasions, lorsqu’il retirait sa lance de l’endroit où elle s’était plantée, de l’eau claire jaillissait, formant les sources que l’on voit encore aujourd’hui. Les voyages de Bia partirent de Cowell Creek, lorsqu’il sortit de son sac une plume et un canoë magique. Il les posa sur l’eau, le canoë prit sa taille normale et la plume se changea en voile, ce qui permit à Bia de partir vers le nord en direction des îles du Détroit de Torres. Arrivé à Badu, l’île de Dennis Nona, il rencontra un insulaire nommé Itar avec qui il devint ami. Ils s’échangèrent entre autres savoirs leurs connaissances des fruits et baies comestibles qui poussaient dans leur environnement respectif.

Un jour, après avoir créé une source avec sa lance, Bia la lança encore plus loin mais s’aperçut avec horreur qu’il avait tué son ami Itar. Plein de remords, il plaça le corps de son ami dans la mer et, usant
de ses pouvoirs magiques, le réincarna en un requin chabot épaulette, ce qui permettrait à Itar de vivre paisiblement dans son nouveau milieu. Bia repartit ensuite avec son canoë, visitant plusieurs îles. Il y créa encore plus de sources avec sa lance qu’il ne l’avait fait ailleurs.

D’Erub (île de Darnley) il navigua vers le sud pour rentrer chez lui, à Cowell Creek. Une fois arrivé, il remonta le cours d’eau et lança sa lance, décidant de s’installer là où elle se planterait. C’est là qu’il rencontra sa femme.

Quelque temps plus tard, Bia eu le sentiment qu’un peuple voisin mettait sa vie en danger. Comme il avait décidé de ne jamais utiliser ses pouvoirs magiques pour se battre ou pour tuer, il quitta son habitation avec sa femme et marcha jusqu’à l’embouchure de Cowell Creek. Une fois arrivé, il embrassa sa femme et tous deux sautèrent dans l’eau. Ayant prononcé des mots magiques, ils se transformèrent en un couple de tortue (saulal) et se laissèrent emporter au large par la marée. Depuis, c’est toujours à l’embouchure de Cowell Creek que l’on peut observer le début de la saison des amours des tortues qui migrent par la suite vers le nord, passant par les îles du Détroit de Torres. Une espèce d’oiseaux – les Biru Biru – sont également associés à ce phénomène saisonnier pendant lequel on peut les voir migrer eux aussi
vers le nord, au-dessus des mêmes îles, jusqu’à la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

(Histoire tirée du récit du Père Mara à Badu, recueilli le 22 octobre 1967 et publié dans « Myths and legends of the Torres Strait », un livre d’histoires recueillies et traduites par Margaret Lawrie, Université du Queensland, 1970).

Bia
Linocut, kaidaral, hand coloured, éd.85, 120 x 80 cm

Bia was an Aboriginal person from Cowell Creek on Cape York Peninsula on mainland Australia. The print is a visual narrative of this story.

Bia possessed a magic spear that he would throw and retrieve as he walked along the beach. His canoe and other items in his possession also had supernatural powers.

He created a spring of water by throwing and withdrawing his spear from the ground at a place called Alau. The spring can be seen there today.

In his canoe he travelled north from the mainland visiting a number of Torres Strait Islands before arriving on the artist’s island of Badu. Here he befriended an islander called Itar. Both learnt from each other about their native bush foods.

Bia, after throwing his spear an enormous distance one day, found much to his horror, that he had speared and killed his friend Itar. He placed Itar’s body in the sea and using his magic powers reincarnated him into the Epaulette Shark where he would exist safely in his new domain.

Bia left Badu in his canoe visiting several of the Western, Central and Eastern Islands. His spear created more freshwater springs as it had on the mainland and also on Badu.

From Erub (Darnley Island) he sailed south back to his home at Cowell Creek.

He sailed up the creek and decided to throw his spear and make his new home where it landed.

Sometime later Bia believed his life was in danger from neighbouring people. Not wishing to use his magic spear in battle he left his home with his wife and walked to the mouth of Cowal Creek. Here he embraced her and jumped into the creek. Saying magic words, they became a pair of mating turtles (Saulal) and were carried out to sea by the tide.

To this day the start of the turtle mating season can be observed at the entrance to Cowel Creek where the surface of the water is dotted with mating turtles on their migration North through the Torres Strait Islands. Biri Biru (birds) are also associated with this seasonal phenomenon where they can also be seen migrating north across the islands and on to Papua New Guinea.

Based on the story told by Father Mara at Badu, 22 October 1967. ‘Myths and Legends of the Torres Strait.’ Collected and translated by Margret Lawrie, University of Queensland Press, 1970.

Prix de vente : Epuisée

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